Christiane Marty, féministe membre d'ATTAC et de la Fondation Copernic revient sur le quotient familial.
La nécessité d’une réforme fiscale est de plus en plus portée dans le débat public. Le système fiscal actuel est en effet critiquable de nombreux points de vue, les principaux reproches concernant son injustice et son illisibilité. Notamment l’impôt sur le revenu, en théorie pourtant le plus juste du fait de sa progressivité (le taux d’imposition croît avec le revenu) ne peut pas être considéré comme satisfaisant. Outre le fait que sa part dans les recettes fiscales globales diminue régulièrement depuis deux décennies, avec en contrepartie la montée en puissance d’impôts plus injustes car proportionnels, l’impôt sur le revenu est de moins en moins progressif, envahi de « niches fiscales » et il comporte des dispositifs qui doivent être interrogés. C’est en particulier le cas du quotient familial, et ce thème a surgi début 2012 sur la scène politique. On peut regretter a priori que le débat sur la fiscalité arrive par cet aspect. Mais à l’examen, on constate qu’il permet de discuter des objectifs que la société se donne pour la fiscalité, la politique familiale, de mettre en évidence la nature des choix politiques à trancher.
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